Le long de l’avenue des Volcans
par Randall Thomas // photos Zac Robinson
Qu’est-ce qui réunit un groupe?
Il y a au moins autant de réponses qu’il y a de personnes dans le groupe, mais pour l’aventure du CAC en Équateur, une raison partagée par tous était la passion affamée des voyages — la pandémie avait exigé des sacrifices de nous tous. La chance se présentait maintenant de rejoindre d’anciens amis et s’en faire de nouveaux, de découvrir une autre culture, d’affronter des épreuves physiques et peut-être de recoller quelques morceaux. Vous pourriez ajouter à ceci la curiosité historique, une anomalie géographique et simplement l’envie de tromper l’hiver.
Qu’importent les raisons, ce qui a conclu le marché est la direction d’Helen Sovdat, dont les aventures à l’étranger nous ont tous apporté de nouveaux points de vue culturels et historiques.
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La migration a commencé le 14 janvier quand nous avons tous suivi l’attraction centripète d’environ 50 degrés nord à 13,5 minutes sud; nous nous sommes faufilés dans le sens horaire de ce tour à partir de Vancouver, Toronto, Miami, Houston, Bogota ou San Jose.
Dimanche 15 janvier — arrivée à Quito (2 850 m)
Pour ceux qui étaient déjà sur place, un jour d’errance à travers la ville était prévu pour connaître différents points d’intérêt et augmenter l’altitude pour commencer à s’acclimater, ce qui comprenait une montée d’escaliers jusqu’au monument de la Vierge d’El Panecillo. Les derniers d’entre nous arrivèrent à l’hôtel peu après minuit.
16 janvier – randonnée à la cascade Condor Machay (~3 100 m)
Au petit-déjeuner, notre guide local, Benno Schlauri, a jugé préférable de nous emmener dans une marche plus élevée.
« L’acclimatation commence maintenant. Fini l’entraînement physique; il est trop tard pour ça désormais »
Avertissement raisonnable. Nous sommes tous montés dans le fourgon Mercedes Sprinter à 11 places et Nelson, notre indomptable pilote, nous a sortis de l’heure de pointe de Quito. Les sièges du fourgon n’étaient pas vraiment en cause, mais il était difficile d’échapper à la myriade de dos-d’âne et de chemins pavés — et nous nous échappions du véhicule comme des pigeons voyageurs chaque fois qu’il s’arrêtait.
Deux choix s’offraient en tête de sentier, alors nous avons lentement randonné en amont jusqu’à l’attraction principale, une cascade de 80 mètres qui se déversait sur des falaises de basalte et dans la rivière Pita après avoir serpenté depuis les pentes du volcan Cotopaxi (à présent fermé au tourisme en raison du constant panache de cendres provenant de la caldera). Traversant une dizaine de ponts en chemin, nous avons observé une variété impressionnante de plantes : épiphytes et bromélias; puya aequatorialis; champignons; orchidées; mousses; eucalyptus. La faune de l’endroit comprenait une grenouille rousse, trois vautours noirs, des caracaras et quelques cincles à tête blanche.
Nous nous sommes regroupés autour du fourgon, puis nous sommes lancés dans une descente qui s’est révélée un parcours à obstacles fait d’échelles et de ponts oscillants. À son terme se trouvait une vue spectaculaire surplombant la gorge de la rivière et s’élevant sur d’autres falaises de basalte en surplomb. À voir ces formes de verre taillé lisses et tranchantes, on aurait pu facilement croire que ce paysage aurait inspiré à Gris, Braque ou Picasso l’invention du cubisme. Assez vite, nous avons refait notre parcours, non sans quelque difficulté puisque nous montions à plus de 3 000 mètres..
17 janvier – téléphérique (3 117 m - 3 945 m en 20 minutes) et marche au Pichincha (4 270 m)
Nous nous trouvions à 4 000 mètres dès 10 h, à nous diriger vers le Pichincha pour aussi longtemps que la météo le permettrait. Tout en inhalant les nuages, nous avons profité d’une remise à niveau en marche consciente — ou comment tirer le maximum de sa structure osseuse pour conserver son énergie — et Benno nous a présenté la chuquiragua, l’« edelweiss » des alpinistes équatoriens (qui contrairement à son homologue des Alpes, est un arbuste abondant vert et orange). Nous avons collationné pendant que le soleil jouait à cache-cache dans les nuages qui s’élevaient (j’ai mangé ma première grenadille), avant de battre en retraite au téléphérique pour retourner à l’hôtel y faire nos bagages.
18 janvier – au Pasochoa (4 200 m) et à l’auberge Chuquiragua
Sur la route, nous avons refait le trajet vers la chute pour continuer vers la tête du sentier en direction du Pasochoa. Nous avons randonné dans la brume le long d’un chemin graisseux où des plaques de coquilles de noix de palme africaines s’étalaient pour plus de traction sur la terre riche et noire. Le paysage autour de nous se tapissait de paramo, une herbe sauvage qui pousse en amoncellements élevés et piquants auxquels on peut s’accrocher en traversant des pentes glissantes (imaginez à quoi marcher parmi des milliers de porcs-épics en colère ressemblerait).
Alors que le climat changeait pour son habituelle détérioration de l’après-midi, nous avons galopé notre montée vers la crête du sommet, puis nous nous sommes réhydratés un moment avant de retourner au début du sentier, mais non sans quelques incidents boueux à certains endroits où des crampons d’appoint auraient été utiles.
Nous sommes arrivés à l’auberge Chuquiragua avec du temps en abondance pour défaire nos bagages, nous doucher et enfiler des vêtements secs pour le dîner. Toutes sortes d’antiquités décoraient les installations : machine à écrire rouillée, téléphone mural, lavabo avec miroir, collections d’outils à bois, harnais d’équitation, etc. D’autres groupes de voyage étaient là, et nous avons vite appris qu’un solide nombre d’aventuriers se trouvaient plus ou moins sur le même régime d’acclimatation que nous, avec le Chimborazo pour objectif. Dehors la pluie martelait sur l’auberge, et de la neige commençait de couvrir les pentes environnantes.
19 janvier – le Corazon (4 790 m)
Un vent défavorable nous apportait plus de temps humide pour notre journée vers le Corazon, et pendant qu’on implorait tous Ken (notre météorologiste à nous) de ne pas laisser faire ça, il paraissait assez satisfait de se contenter de commenter les divers types de précipitations qu’on rencontrait alors qu’on traversait le paramo et qu’on montait sur la crête aride : virga, bruine, pluie légère, grésil, neige, neige roulée...
Nous étions quatre à nous frayer un chemin dans un ravin pour accéder à la crête du sommet final quand un éclair, derrière et de bas en haut me fit me demander pourquoi quiconque ici irait faire caCraaAAAACK!
Benno devant nous. Helen derrière.
« Tout le monde descend! NOW! »
On s’est précipités vers le bas. On s’est blottis. Le tonnerre de l’orage s’est éloigné lentement; nous sommes descendus en file indienne à travers le paramo pour regagner le fourgon.
Une autre nuit à l’auberge, à l’abri de la pluie avec un repas consistant et des tasses de thé sans fond. Demain, on ferait encore monter les enchères.
20 janvier – camping d’El Chaupi (4 000 m)
Jour 5 d’huevos au petit-déjeuner avec fruits, café et bacon. Une sorte de journée de repos, où nous avons fait nos bagages et nous sommes entassés dans le « VanNelson. » (Il doit être souligné ici qu’alors que nos lieux de couchage étaient hors de la ville, Nelson retournait chez lui dans l’est de Quito tous les soirs et nous retrouvait tous les matins avec des bidons remplis de pétrole et d’eau — assurément le membre le plus travaillant du groupe.) Nous avons eu un départ tranquille à 10 h, un court trajet en voiture, puis deux heures de marche vers le camping par le début du sentier d’Illiniza. Nos sacs avaient été transbordés jusqu’au site par des véhicules des parcs, et quand nous sommes arrivés, une rangée jaune clair de tentes North Face nous a reçus en plus de larges tentes où cuisiner et manger.
J’aurais espéré observer les étoiles, mais la météo instable obscurcissait le ciel. Je suis rentré, devant me lever à 3 h — nous passions à l’horaire des départs alpins, ce qui donnait un ton subrepticement plus sérieux aux voyages à venir. Il vaut la peine de remarquer que le processus d’acclimatation, tout en suivant la maxime de « monter en haut et dormir en bas », suivait un modèle régulier : nous nous élevions d’environ 500 mètres chaque fois.
21 janvier – l’Illiniza Norte (5 248m)
En piste dès 4 h, nous avons pu observer les étoiles tôt le matin, après tout. Durant une pause sur le paramo qui mincissait, la Voie lactée étincelait au-dessus de nous. À l’arrêt suivant, tandis que Mercure devançait l’aube, notre première vision d’un Cotopaxi fumant nous rappela que nous étions sur l’avenue des Volcans.
Nous avons atteint le refugio (4 700 m), un ciel dégagé au-dessus de nous et une mer de nuages dans les vallées alentour. La crête nord du sommet s’élève du col en roc brisé qui n’exige rien de plus qu’un scrambling occasionnel; toute difficulté était contournée par la gauche. À notre droite, le Cotopaxi nous rappelait combien le paysage pouvait être fragile. Suivant une traversée abrupte dans la neige, nous avons enfilé des crampons pour le ravin final et râpé et raclé notre chemin sur les derniers mètres de roc vers le sommet. Les nuages s’élevaient rapidement autour de nous, aussi après un peu de nourriture et de photos, nous entreprîmes de redescendre.
Nous avons fait le trajet du retour en peu de temps, sans revenir sur nos pas, mais en continuant de descendre à l’ouest jusqu’à ce que nous tombions sur des éboulis, du sable et de la pierre ponce (une texture rappelant la vermiculite avec laquelle mon père recouvrait le fond de son barbecue). Nous avons rejoint le sentier principal peu après pour nous retrouver au camp à 14 h pour de la soupe, des tortillas de Yuca et du thé. À 15 h, nous embarquions nos bagages et nous-mêmes dans trois véhicules des parcs et descendions le l’entrée du sentier rejoindre « VanNelson ». Après un transfert rapide nous revoilà en route, cette fois au nord vers l’auberge Guaytara, à moins d’un demi-degré au sud de l’équateur. Niché dans un dédale de collines, le gîte repose derrière une crête où se trouve la plus grande aire de condors au monde : on estime qu’environ 15 d’entre eux vivent et planent là-bas, et en espérant les voir au matin, nous sommes rentrés pour le repas et une bonne nuit de sommeil.
22 janvier – le Refugio Cayambe (4 600 m)
Levé avant l’heure du petit-déjeuner, j’ai pris un café et rejoint Zac et Carl sur les pavés de la façade pour étudier le ciel. En l’espace de quelque 15 minutes, des condors solitaires, en paires ou jusqu’à cinq en même temps traçaient des cercles dans les vents ascendants.
Nourris, empaquetés et en route dès 8 h, nous nous dirigions à présent vers le Cayambe, au nord de l’équateur. Des bulletins routiers récents de la région indiquaient que nous devrions couvrir à pied certaines sections en chantier. En vérité, nous avons marché environ 30 minutes avant d’être ramassés par un groupe de 4x4 et déposés sur une section de route ardue pour y marcher encore une dizaine de minutes. Puis d’autres véhicules nous ont reçus et emmenés jusqu’à l’auberge.
Nous étions tous réunis dans l’espace repas vers 16 h. Le rythme des activités s’accélérait : dîner et dessert; Benno résumant l’horaire et la description de l’itinéraire, faire ses bagages pour un départ alpin, dernier regard vers les étoiles, et puis au lit.
À 23 h, l’appel au réveil de Benno a mis tout le monde en branle : s’habiller, refaire ses bagages, déjeuner…
23 janvier – le Cayambe (5 790 m)
Rassemblés hors du refugio, nous voulions tirer le maximum de notre journée. Nous sommes partis à minuit. Marcher en file indienne avec des lampes frontales a quelque chose de surréel : le champ de vision est si étroit que l’esprit commence à projeter des formes dans ce décor stygien. Le rythme des lampes derrière soi en fait des projecteurs et l’ombre de chacun se tord et se déforme sur les rochers et la neige alentour. Vous êtes en pleine caverne de Platon et tout ce que vous voulez, c’est avancer un pas après l’autre pour garder le rythme de la personne qui vous précède.
Après avoir remonté le mur d’amont, nous sommes descendus dans un endroit plat pour enfiler des crampons. Maintenant, des percussions métalliques s’ajoutaient au spectacle lumineux de la caverne de Platon : Chhhuk!…Tchic!…Tchic!…Chhhuk!…Tchic!…Tchic!… Et il aurait été facile de succomber à ce chant de sirènes, mais à mesure que nous grimpions la hauteur du glacier, un violent vent contraire nous a ramenés au bon sens, et la réalité de notre éloignement dans l’aube grise a vite remplacé n’importe quelle hallucination. Des souffles de particules de glace nous mordaient le visage et commençaient de nous couvrir de givre.
La partie supérieure se profilait dans la lumière croissante, avec des segments abrupts vers une sorte de bergschrund, une marche étroite le long d’une crevasse (abritée, heureusement), puis un ultime escalier vers le sommet en dôme. Pedro, Ken et moi nous penchions sur les vents agités. Je vis ce que Ken m’indiquerait plus tard comme étant un « spectre du Brocken » : mon ombre projetée et agrandie sur les nuages en dessous de nous, entourée d’un halo. Luttant contre le coup de vent, Helen brandit un petit drapeau canadien pour que nous posions avec. Puis, avant d’être emportés par la folie, nous avons commencé la descente. Incapable de voir le trajet à la montée, la descente fut interminable. Mais grâce à la direction de Pedro, Ken et moi regagnions le refuge vers 10 h 30.
Pendant ce temps, Benno, Julie et Carl avaient touché le sommet les premiers, une heure avant nous; Helen et Zac nous précédaient d’une demi-heure au refuge. Bibi et Sonja avaient rebroussé chemin à 5 566 mètres — Bibi se sentait nauséeuse et à bout de souffle, fatiguée de se battre contre le vent.
À nouveau réunis dans la chaleur relative du refuge, nous avons mangé et bu, empaqueté nos affaires, et sommes retournés à la Casa Q pour un sommeil bien mérité.
24 janvier – repos à Quito (2 850 m)
Suite au petit-déjeuner nous avons déambulé en faisant quelques courses qui nous ont d’abord menés dans un centre commercial, puis dans un marché artisanal, puis à notre repas, et de retour dans nos chambres pour défaire et refaire nos bagages et nous préparer pour le Chimborazo.
25 janvier – camp d’altitude du Chimborazo (5 300 m)
Encore en route, à rouler cinq heures vers le sud des environs du Chimborazo. Benno ayant décidé de faire du trajet une circumnavigation du volcan, nous avons contourné le versant est et sommes entrés au parc. Les bâtiments de pierre à l’entrée étaient des merveilles de savoir-faire. Des colibris voltigeaient autour des plantes en oreilles de lapin et se faufilaient dans les niches des murs. Après avoir rempli les formulaires requis, nous nous dirigeâmes vers le refuge. Des vigognes broutaient sur les pentes désolées, et pendant que le véhicule vrombissait sur les routes en lacets, la montagne ne semblait pas s’approcher de nous. J’ai dû m’assoupir, car soudain nous nous sommes trouvés au refugio à nous tirer du véhicule, sous le regard intéressé d’un renard des Andes.
Julie, Bibi, Sonja et Ken avaient décidé de ne pas tenter le Chimborazo. Après avoir rangé leur matériel de nuit dans le refugio, ils se sont joints à Benno, Pedro, Mauricio, Helen, Zac, Carl et moi pour la randonnée montant vers le camp d’altitude. Après quelque 45 minutes, nous avons rencontré de la neige dure et enfilé des crampons.
Le camp d’altitude est formidable : quatre demi-dômes géodésiques blancs posés sur une plateforme qui surplombe le refuge et l’entrée du parc, mais qui d’en bas sont virtuellement invisibles. Sur le plancher de notre tente de couchage s’étalaient d’épais matelas de gymnastique de 3 x 7 pieds, réglant la question du confort. La tente à cuisiner et à manger avait une table pour douze, et nous avons tous siroté le thé et grignoté des biscuits avant de nous séparer pendant que d’autres groupes arrivaient.
Le plan pour ceux d’entre nous qui n’étaient pas couchés consistait à souper tôt, se lever à 23 h et partir à minuit. Ceux qui étaient restés en bas randonneraient l’Aiguille Whimper avec Mauricio le lendemain.
Tandis que Benno nous exposait ses directives pendant le repas, les rapports sur la part supérieure du trajet étaient défavorables : beaucoup de neige, et aucun sentier brisé au-delà de 5 800 mètres. Nous irions jeter un coup d’œil tout de même, et j’ai rampé dans mon lit et tenté de dormir.
26 janvier – le Chimborazo (6 263 m)
Avec mes chaussures doubles aux pieds, je me sentais comme Herman Munster en train de se promener sur la première partie du trajet. Le ciel était dégagé et nous effectuions une longue traversée, encore vers la droite, dans un mélange de lampes frontales. Benno avait Carl en remorque; Pedro et Helen m’avaient entre eux dans une courte ligne. Zac s’était réveillé avec une migraine à tête fendre et s’était retiré de la montée.
Quand la traversée s’est tournée en amont, j’ai senti mes forces défaillir. J’ai persévéré une heure de plus, mais en arrivant à la section rocheuse qui demandait un peu de scrambling, j’ai dû m’interrompre et évaluer. Compte tenu de la fatigue que j’avais eue pendant la descente du Cayambe, je savais que je n’aurais plus d’énergie si je continuais, et que ce n’était pas comme dans un terrain de football où l’on peut donner son maximum à chaque partie en laissant les entraîneurs vous porter. J’avais peut-être pris ma décision en tenant compte aussi de ce qui nous attendait là-haut : un potentiel d’avalanche.
Helen a persévéré avec Benno et Carl; j’ai rebroussé chemin. Sous l’œil vigilant de Pedro, j’étais descendu au camp d’altitude à 3 h. Ni refroidi ni déçu, je suis resté assis hors de la tente et j’ai contemplé les étoiles, identifié les constellations, regardé les cellules orageuses lointaines illuminer leurs voiles de coton, et savouré la vue pour une demi-heure avant de rentrer.
J’ai entendu Helen et Carl arriver autour de 5 h.
— Qu’est-ce qu’il y a eu?
— Des pentes instables. Tout le monde a renoncé.
L’aube a paru, et le petit-déjeuner. Nous sommes descendus au refugio. Beaucoup de câlins quand tout le groupe fut réuni, puis l’empaquetage des bagages sous un ciel radieux avant de se diriger vers Quito.
De retour à la Casa Q, un dernier repas au « gastro-pub Sinner » au bout de la rue, avant de plier bagage pour le trajet du retour. Le taux de stimulus de ces 12 jours était ahurissant, de loin plus que suffisant pour sustenter une passion des voyages affamée depuis des ans.
27 janvier – Transfert à l’aéroport, vol de retour (1 090 m)
Étrange comment l’air sec de -15° à Calgary était plus insupportable que les -10° du camp d’altitude. Est-ce la latitude, ou l’attitude, qui avait changé?
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Au moment d’écrire ces lignes, trois semaines ont passé depuis mon retour chez moi. L’ampleur de ce voyage — les défis et les instants partagés entre amis — me réconforte comme une couette, détourne les stress quotidiens comme une armure, et me porte à sourire devant ma tasse de café. L’anticipation et les attentes sont disparues maintenant, mais la satisfaction de savoir que je peux le faire et que je le referai demeure.
Et c’est ainsi que la prochaine aventure germera.
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L'histoire ci-dessus est parue à l'origine dans le numéro du printemps 2023 de la Gazette de l'ACC. Vous êtes membre du club et vous avez une aventure à partager avec nos membres via la Gazette ou le blog Aspects ?
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